Une augmentation insuffisante dans la branche EPI

Les salaires seront revalorisés, mais de façon insuffisante. C’est pourquoi la Fep-CFDT n’a pas signé l’accord sur les Négociations annuelles obligatoires dans la branche de l’Enseignement privé indépendant.

La Fep-CFDT a refusé de signer l’avenant salarial n°60 du 12 mai dernier, considérant que les propositions des employeurs sont nettement insuffisantes pour les salariés. Les autres organisations syndicales ayant accepté les termes de l’avenant, la revalorisation sera effective lorsque ce dernier sera étendu.

Prise en compte insuffisante de l’inflation

Les augmentations accordées sont faibles au regard du contexte inflationniste. Une clause de revoyure est bien prévue d’ici octobre, notamment si l’inflation dépasse 6,5 %.

Par ailleurs, les augmentations différenciées – par tranche de salaires − conduisent au tassement des grilles de rémunérations. Phénomène accentué du fait que les classifications n’ont pas été revues depuis 2007, malgré l’obligation légale de révision quinquennale.

Concrètement

L’avenant acte une augmentation de 4,5 % pour les très bas salaires, inférieurs à 2 000 € brut mensuels ; de 3 % pour les bas salaires, compris entre 2 000 et 2 700 € brut mensuels ; de 2,5 % pour les salaires au-delà de 2 700 € brut mensuels.

Égalité femmes-hommes

Dans un autre domaine, les NAO ont abouti à un progrès concernant l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes : les femmes enceintes auront la possibilité de télétravailler. Toutefois, le caractère non contraignant de cette mesure a contribué au refus de signature de la Fep-CFDT.